Accountability for Gender Equality in Education (AGEE)

Accountability for Gender Equality in Education (AGEE) est un projet innovant qui a développé un cadre d'indicateurs pour l'égalité des genres dans et par l'éducation, en s'appuyant sur une discussion participative critique aux niveaux local, national et international et sur les liens entre ces niveaux. Le projet AGEE est un partenariat entre des universités du Malawi, d'Afrique du Sud et du Royaume-Uni, qui travaillent avec l'UNESCO et d'autres agences des Nations unies, une série d'organisations de la société civile et des donateurs. AGEE a été financé par la Fondation MacArthur, l'ESRC, le FCDO, l'IDRC-KIX et la British Academy.

L'égalité des sexes dans l'éducation, c'est important

Les décideurs politiques et les planificateurs de l'éducation décrivent généralement l'égalité des sexes dans l'éducation en termes de parité entre les sexes. Cela implique de compter les ratios filles/garçons, et femmes/hommes, en ce qui concerne les inscriptions scolaires, la fréquentation, la participation, les résultats d'apprentissage ou la formation des enseignants. Cette forme de mesure ne tient pas compte de nombreuses caractéristiques majeures des inégalités entre les sexes dans et par l'éducation.

Le projet AGEE vise à résoudre ce problème en améliorant la façon dont l'égalité des sexes dans l'éducation est comprise et évaluée, en identifiant l'importance de voir l'égalité des sexes dans l'éducation liée à d'autres domaines de la politique sociale.

Le projet s'est appuyé sur une série de recherches sur le genre, l'approche par les capacités, l'éducation, la pauvreté, l'intersectionnalité, l'inégalité et une orientation vers les discussions participatives. Il s'est efforcé de développer des méthodes innovantes pour évaluer l'égalité des sexes dans l'éducation. Ces méthodes visent à éviter les limites liées à l'utilisation exclusive de mesures de la parité entre les sexes et à approfondir et élargir la discussion sur les données en améliorant la manière dont les politiques sont élaborées et liées aux pratiques visant à remédier aux injustices liées aux inégalités entre les hommes et les femmes.

L'importance des connaissances locales

L'équipe du projet AGEE travaille avec des partenaires au Malawi, en Afrique du Sud, au Kenya, en Indonésie et en Sierra Leone et mène des discussions transnationales. Au cours de différentes phases utilisant une méthodologie participative, elle s'est efforcée d'explorer les différentes compréhensions et expériences du genre et de la scolarisation des filles. Tous ces pays disposent de lois et de politiques engageant les gouvernements à assurer l'égalité des sexes dans l'éducation, mais ils sont tous confrontés à des défis concernant les inégalités complexes et croisées et la collecte de données pour documenter et soutenir la politique sociale visant à y remédier. En examinant la disponibilité des données et la dynamique de la responsabilité, les groupes de discussion dans chaque pays ont mis en évidence des questions importantes de la vie réelle pour un cadre d'évaluation.

La phase actuelle du travail d'AGEE (2024-2027) vise à rechercher comment faire le lien entre le local, le national et le mondial en discutant des données, de la manière dont elles sont utilisées dans les politiques et de la manière dont un travail renforcé pour l'égalité des genres dans et par l'éducation peut être soutenu.

Le cadre AGEE : l'importance des données

Le cadre AGEE identifie six domaines pour le suivi et l'évaluation de l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'éducation : Ressources ; Valeurs ; Opportunités ; Participation à l'éducation ; Connaissances, compréhension et compétences ; et Résultats. Ces six domaines permettent de suivre et d'évaluer les informations sur le genre et les expériences des filles et des garçons à l'école, associées à l'accès, à la progression et aux résultats, ainsi qu'à l'éventail des relations en dehors de l'école, associées à la nécessité de traiter les inégalités qui se croisent.

Le cadre AGEE a été adapté et affiné grâce à des discussions avec un large éventail de parties prenantes concernées par le genre et l'éducation, dans le but de rendre le cadre pertinent et sensible à divers contextes. Nous avons compilé une base de données substantielle d'indicateurs et nous évaluons les lacunes et la manière dont elles peuvent être comblées. Une "communauté mondiale de pratique" a été créée, qui rassemble ceux qui travaillent ou s'intéressent à des domaines liés à l'égalité des sexes, aux droits des filles et à l'éducation.