Community Empowerment Program

Le CEP est un modèle d'éducation non formelle de trois ans qui utilise un programme d'études basé sur les droits de l'homme pour renforcer les compétences et les connaissances des communautés partenaires et leur donner les moyens de diriger leur propre développement. En rassemblant les communautés pour discuter et définir une vision de leur avenir basée sur des valeurs, l'approche incarnée par le Community Empowerment Program (CEP) catalyse l'établissement d'un nouvel équilibre social basé sur des valeurs et des attentes sociales partagées. Une fois dotées de nouvelles normes conçues par la communauté et des connaissances et compétences nécessaires pour les appliquer, les communautés modifieront également leurs comportements individuels et collectifs afin de soutenir les droits et le bien-être de ceux qui étaient auparavant tenus à l'écart des décisions locales, à savoir les femmes et les jeunes.

Le PEC se compose de deux modules : le Kobi et l'Aawde. Les modules Kobi (qui signifie préparer le sol en mandingue) comprennent la démocratie, les droits de l'homme et les responsabilités, la résolution des conflits, la santé et l'hygiène. Les modules Aawde (qui signifie planter la graine en pulaar) comprennent l'alphabétisation, le calcul, la gestion de projet et la messagerie SMS. Le CEP est dirigé par un animateur du même groupe ethnique que le village participant, qui vit dans la communauté pendant toute la durée du programme. Il se déroule entièrement dans les langues locales.

Lescomités de gestion communautaire (CMC) - organes de gouvernance démocratiquement élus et composés majoritairement de femmes - sont formés au cours du programme d'autonomisation communautaire et sont chargés de mettre en œuvre la vision d'avenir de la communauté, élaborée au cours du PEC. Chaque comité de gestion communautaire dispose d'une liste d'activités et de résultats qu'il est fier de partager et qui sont tous liés à leur vision collective du bien-être. Ces groupes restent actifs de nombreuses années après la fin de l'intervention de Tostan, dans de nombreux cas plus d'une décennie.